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La sculpture moderne : entre figures humaines et animales
7 avril 2011 - 27 mai 2010

La sculpture moderne : entre figures humaines et animales

L’exposition du printemps 2011 à la Galerie Jacques de la Béraudière réunit un ensemble de sculptures de maîtres du XIXè et XXème siècles. Elle est inaugurée à l’occasion du vernissage commun de l’Association d’Art en Vielle Ville (AVV), le jeudi 7 avril 2011, dès 17heures.

Cette exposition a pour objectif d’attirer l’attention du public sur deux thèmes emblématiques dans la sculpture du début du XXème siècle : la figure humaine et la forme animale. Le parcours s’articule autour d’une vingtaine d’œuvres.

S’inscrivant comme un trait d’union majeur entre deux siècles de sculpture, Auguste Rodin (1840-1917) vient couronner les efforts du XIXè siècle et imposer un style nouveau. Passionné par la figure humaine, il n’a eu de cesse d’étudier le corps, dans la représentation du nu. Selon lui, le visage n’est pas le seul  reflet des émotions intérieures ; le corps entier, jusque dans le moindre de ses muscles, traduit les images de l’âme. Un style parfaitement représenté dans l’œuvre exposée Eternel Printemps de 1898.

A partir de 1907, des peintres comme Braque ou Picasso inaugurent la sculpture cubiste, dont Henri Laurens (1885-1954) et Ossip Zadkine (1890-1967) seront parmi ses plus brillants représentants.
Les figures humaines de Laurens, en terre-cuite ou en bronze, avec leurs structures sinueuses, leurs formes organiques et profils contrariés ont procuré une sensualité qui a diversifié l'exploration spatiale cubiste.
Chacune d'elles fut conçue dans l’idée de s’éloigner de la notion de frontalité, afin que sous chaque angle l'oeuvre évolue, surprenne et amène le spectateur à tourner autour d'elle.
Avec Zadkine, l’objet sculpté s’investit d'un contenu poétique qui fait disparaître la figure humaine au profit d’une liberté formelle.

L’exposition se poursuit avec les surréalistes, qui souvent choisissent le prétexte du monde animal pour exprimer les mécanismes de notre inconscient. Le cas précis de l’oiseau, représenté dans l’exposition, que ce soit chez Max Ernst (1891-1976) ou chez Joan Miro (1893-1983) est particulièrement évocateur. Un symbole ambivalent mélangeant des thèmes provenant de l’inconscient, généralement avec une note d’humour.

Partie de la tradition sculpturale du XIXè siècle, de Bourdelle et de Rodin, Germaine Richier (1902-1959) a su mener une recherche constante pour créer un autre langage et s’intéresser au thème de la figure hybride, comme dans le bronze exposé L’homme chauve-souris, 1946. La nature et l’animal envahissent la figure humaine, traduisant un malaise évident devant la guerre et la vision d’une civilisation en totale décomposition.

Mi-animales, mi-humaines, sont aussi les figures sculptées de Niki de Saint Phalle (1930-2002), réalisées vers le milieu du siècle à partir d’objets hétéroclites, et ce avant le grand succès des « Nanas ».

Les personnages de Fernando Botero (né en 1932), plus grands que nature et aux formes voluptueuses offrent quant à eux ce que l’artiste appelle une « alternative poétique à la réalité ».

Quelques dessins et aquarelles de grands sculpteurs viennent accompagner ce parcours d’œuvres. Le public explore ainsi pleinement les variations et les développements du thème de la figure humaine et animale dans le courant du XXème siècle.

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